La grasse matinée
J’ai une pensée matinale pour toi, cher parent d’enfant.s en bas âge.
Je sais pas pendant combien d’années j’ai rêvé de faire une grasse matinée. J’ai même envie d’écrire «grâce» matinée, parce qu’à une certaine époque, ç’a aurait clairement été une grâce que de pouvoir me réveiller par moi-même, seule dans mon lit, sans avoir besoin de me lever pour répondre à une demande (ou plusieurs) de ma progéniture impatiente.
Combien de fois me suis-je faite extirper de mon sommeil par une petite voix qui m’appelait, en plein milieu d’un rêve, scrapant donc mon précieux cycle de sommeil ?
Combien de fois ai-je entrouvert un œil à coup d’effort surhumain, espérant que mes oreilles se soient trompées, refusant de regarder l’heure, qui annoncerait le coup fatal de la fin de ma nuit ?
Combien de fois aurais-je donc souhaité que la dite nuit recommence du début pour que je puisse patcher ses trous par d’autres bouts de sommeil entrecoupé, question de me rendre à peu près à 6 heures de sommeil au compteur ?
Des milliers de fois, assurément !
Ben oui.
3 enfants à nuits hachurées pendant 2 ans, ça fait 2190 nuits. Additionnons toutes les autres nuits suivantes où il y a eu des mauvais rêves, des microbes et d’autres inconforts variés, considérant aussi que c’est déjà arrivé plusieurs fois par nuit….. Ça score sûrement pas loin de 3 000.
Bref, à toi, cher parent d’enfant.s en bas âge, je souhaite t’offrir un peu d’espoir et te dire que ça finit par revenir, la grasse matinée.
Comme moi, ce matin, à 5h45, mes petits yeux se sont ouverts sans l’aide de mes doux zinfins, et j’ai flâné dans mon lit pendant une bonne demi-heure, sans avoir à repousser un petit corps tout chaud et bien scotché sur moi, avant de me lever pour te partager cette joyeuse nouvelle !
Oui. Tu as bien lu.
30 minutes dans mon lit, dans ma bulle, pas de pression, pas de demandes, pas de besoins en attente, rien.
Ça fait quelques années déjà que c’est mon quotidien. Pis chaque fois qu’un enfant a besoin de moi dans le milieu de la nuit ou très tôt le matin, je me rappelle cette époque ou mon quotidien en était un de carence de sommeil et de repos, et je déborde de gratitude pour le temps qui passe, la maturité de mes petits qui s’installe et les matinées silencieuse où je peux aller à mon rythme.
Sur ce, je vais aller préparer le goûter d’anniversaire de ma précieuse fille.
Je te souhaite une sublime journée !