La Place Water remporte deux prix prestigieux

de gauche à droite: les propriétaires: Philippe Proteau, Sylvain Paquette et Nathalie Bouffard

Julie Meese

Journaliste
22.04.2025

La Place Water est bien visible pour chaque personne qui entre dans la ville de Waterville. Depuis sa réouverture, le 7 décembre 2018, la seule épicerie de la municipalité a su se démarquer jusqu’à recevoir, à deux reprises, les prix d’Excellence des marchands Métro sous la bannière « Marché AMI ». Une belle tape dans le dos pour ces épiciers qui travaillent sans relâche pour offrir à leur clientèle des produits de qualité, le tout dans la bonne humeur. 

Marylène Bertrand, employée

Un nouveau départ

Avant d’arriver au 345, rue Gosselin, l’épicerie était située à côté de l’hôtel de ville. L’ancien propriétaire a déménagé à l’endroit actuel. La faillite de celui-ci, causée entre autres par le prix du loyer, a sonné le glas de l’épicerie et, pendant plus d’un an, les Watervillois et les Watervilloises ont dû rouler jusqu’à l’extérieur de la ville pour faire leur épicerie. 

C’est après plusieurs démarches administratives et des négociations étendues sur presque deux ans que les propriétaires actuels, Nathalie Bouffard et son conjoint Sylvain Paquette ont rouvert l’endroit. Un gros défi les attendait : faire revenir les clients et les clientes. « Les gens s’étaient habitués à aller ailleurs pour faire leurs emplettes, ce qui a été très difficile pour nous au départ », explique Nathalie Bouffard. Maintenant, nous essayons le plus possible de travailler uniquement la semaine afin d’avoir nos fins de semaine. Avant, on travaillait sept jours sur sept. Nous étions sur place de 7 h à 21 h. Il faut aimer cela, car c’est un milieu exigeant. Nous travaillons contre de grandes épiceries. On ne peut pas se battre toujours au niveau des prix. Nous devons personnaliser notre approche. » 

C’est d’ailleurs cette approche chaleureuse qui est bien palpable lorsqu’on entre dans ce lieu. Et, il n’est pas rare que madame Bouffard reçoive de bons compliments venant des gens de l’extérieur. « Ils nous disent qu’ils trouvent ici une atmosphère qu’on ne retrouve pas ailleurs. Juste le fait de saluer le monde, cela fait une grande différence. C’est quelque chose qu’on ne retrouve pas dans les grandes surfaces. Il y a des gens qui font même le saut », dit-elle en riant.


« Je travaille près d’ici et c’est toujours un réel plaisir de venir acheter mes dîners dans cette épicerie. Je suis satisfait à 100 %. »

— Samuel, un bon client de la Place Water.


La passion du service à la clientèle

Nathalie Bouffard et son conjoint ont été propriétaires d’un dépanneur dans le village de Notre-Dame-des-Bois. « Nous aimons beaucoup le service à la clientèle. On voulait essayer dans plus gros. Quand on a vu que l’ancienne épicerie avait fermé, nous avons contacté le propriétaire du bâtiment pour entamer des démarches. »

Philippe Proteau avec une cliente

Un métier qui demande de la polyvalence

Les trois propriétaires (Philippe Proteau s’est joint à l’équipe par la suite) ont chacun leurs tâches : Nathalie s’occupe du département des fruits et légumes, de la caisse et des ressources humaines. Sylvain s’occupe de tous les départements. Il vérifie, entre autres, les prix. Philippe s’occupe des frais et des commandes. De plus, ils reçoivent environ quatre commandes de fruits et de légumes par semaine. « Il faut être très polyvalent », souligne madame Bouffard. 


« On fait partie de l’essor de Waterville. Une épicerie, c’est un service important à avoir. »

— Nathalie Bouffard


Une difficulté à embaucher

Le principal défi en 2025, pour les propriétaires de la Place Water est d’embaucher des employés. « C’est difficile, car les métiers en épicerie sont dévalorisés maintenant. Cela devient ardu d’avoir des employés stables », explique Nathalie Bouffard. S’il manque un employé, nous devons compenser. Nous avons des étudiants qui nous aident parfois le soir. C’est certain aussi qu’il est compliqué de se faire un nom. Avant, lorsqu’on affichait un poste, nous ne recevions aucun CV. Maintenant, nous en recevons davantage, mais c’est encore très difficile. » 

Pour combler ce manque d’employés, les propriétaires ont dû se tourner vers l’extérieur, c’est-à-dire vers des pays comme Cuba et la France pour obtenir de la main-d’œuvre. « Pour l’instant, nous avons deux Cubains qui travaillent avec nous et un autre qui arrivera l’été prochain. Nous avions un employé de la France avec nous pendant quelque temps, mais il nous a quittés il y a quelques semaines. » 

Les trois filles de Nathalie et de Sylvain viennent leur donner un coup de main ainsi que leurs parents lorsque les commandes de Métro arrivent.

En ce moment, la Place Water compte 25 employés au total.

Yadira Borduy, employée

Des prix qui font du bien

La Place Water a reçu, depuis sa réouverture, la première place au concours Excellence des marchés Métro sous la bannière « Marché AMI », en 2020 et en 2024. « C’est une belle marque de reconnaissance », se réjouit madame Bouffard.

La liste des critères d’évaluation de Métro comprend l’installation des produits, la propreté des lieux et le service à la clientèle.




À propos de Julie Meese

Journaliste
Julie possède une formation en littérature de l’Université de Montréal. Elle est journaliste et rédactrice depuis plus de cinq ans. Elle aime les interactions humaines, l'expérience et l'histoire des individus, qu'elle prend le grand plaisir d'écrire afin de les faire connaître aux citoyens et aux citoyennes. | Photo: Jessica Garneau
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