Marie-Pier Audet : une animatrice aux multiples talents

Marie-Pier Audet est une voix bien connue dans la MRC de Coaticook et ailleurs dans la région. Depuis 2018, la Coaticookoise d’origine est à la barre de l’émission L’Éclatée sur les ondes de la radio communautaire CIGN. Celle qui est diplômée de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM en 2016 a vu la radio arriver dans sa vie par pur hasard. Il en fut de même pour l’écriture, où elle se voit encore comme un « imposteur ».
Comédienne, autrice et animatrice
Ces trois rôles, Marie-Pier Audet sait parfaitement les maitriser, même si deux de ceux-ci ne faisaient pas partie de ses plans de carrière. C’est un an après sa sortie de l’école de théâtre, soit en 2017, que Marie-Pier Audet s’est vue proposer une opportunité d’évoluer dans le monde radiophonique. « À l’époque, j’étais passée à la radio afin de présenter un projet de théâtre en collaboration avec le musée Beaulne. À la fin de l’entrevue, le directeur est venu me voir et il m’a demandé si je voulais faire de la radio. » Marie-Pier a pris graduellement de l’expérience et, en 2019, elle a eu sa propre émission avec un nom qui lui va très bien. « Le nom L’Éclatée vient d’une de mes amies. Nous étions chez Chocolats favoris et elle a vu une affiche qui présentait deux types de cornets, dont un était L’Éclatée. Elle m’a dit que c’était tout à fait moi, tu es énergique et pleine de vie. » Marie-Pier est comme un poisson dans l’eau à chaque fois qu’elle ouvre le micro. « Je me sens vraiment sur mon X. Je ne voudrais pas travailler ailleurs qu’ici. » L’animatrice apprécie travailler au sein d’une radio qui parle des gens d’ici et de l’actualité de la région. « Nous sommes présents dans le milieu. Dans les grandes radios, les émissions sont préenregistrées à Montréal avec de l’actualité de Montréal. Ici, c’est à 100 % local. De plus, nous faisons uniquement du direct. Nous pouvons faire de 12 à 14 heures de direct. Lorsque nous nous trompons, on rit et on continue. D’ailleurs, il arrive que je croise des auditeurs qui me parlent de mes blagues. Je trouve ça bien drôle. »
La radio communautaire lui donne aussi la possibilité de consacrer du temps à sa carrière de comédienne. « J’apprécie beaucoup la flexibilité. Je peux, par exemple, partir trois jours à Toronto pour un tournage et, lorsque je reviens, je reprends mon poste. »
Pour l’instant, Marie-Pier fait surtout de la publicité et un peu de fiction. « C’est difficile lorsqu’on n’est pas connu. Je fais beaucoup de publicités. Dans la fiction, c’est plus rare, car les rôles sont attribués aux gens avec plus d’expérience. Je continue à travailler fort, je suis des formations et j’essaie de rester active. »
Un besoin d’écrire
Marie-Pier Audet s’est plongée dans l’écriture en 2019. Sa pièce de théâtre « Lau », qui connaît un parcours réussi depuis sa création lors d’une résidence d’écriture au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook, a été jouée une douzaine de fois, avec deux supplémentaires à l’automne 2023 chez Duceppe à Montréal. La pièce a également été présentée, le 31 janvier et le 1ᵉʳ février dernier, dans le lieu où elle a été écrite.
Avant de faire l’objet d’une pièce, le texte « Lau » a été lu lors d’une lecture publique et il a représenté l’Estrie au festival Le Jamais Lu. Il a été, par la suite, publié en livre. Depuis sa création, « Lau » n’a reçu que des accueils positifs. « Je reçois toujours une réponse favorable lorsque j’envoie mon texte. Dans mon métier de comédienne, je me fais souvent dire non. C’est le contraire avec Lau ».
« Je me sens comme un imposteur dans ce domaine. Je n’ai pas d’études en littérature ni de formation. »
Marie-Pier Audet
La pièce « Lau » aborde une thématique universelle, celle du deuil. « C’est une autofiction dans laquelle il est question du décès de ma mère qui est survenu lorsque j’avais neuf ans. »
Un deuxième texte en route
Cet hiver, Marie-Pier a obtenu une deuxième résidence en écriture au Pavillon des arts de Coaticook. Le thème du deuil sera encore abordé, mais cette fois-ci, il sera question de la mort d’un père et de l’aide médicale à mourir.
L’Éclatée est en ondes, de 9 h à 12 h, du lundi au vendredi à la radio communautaire CIGN FM (96,7 FM).
