Menstruations : des étudiantes du collège François-Delaplace se mobilisent et remportent un prix ! 

Les étudiantes présentent les produits menstruels à un kiosque
Les étudiantes présentent les produits menstruels. De gauche à droite: Lily Rose Bachand, Layla Paquette et Arielle Giard. Photo: Virginie Dame

Julie Meese

Journaliste
07.02.2025

Cinq étudiantes du secondaire du collège François-Delaplace ont décidé de lancer le projet pilote Règle-moi ça qui consiste à fournir des produits menstruels écologiques et déstigmatiser les menstruations. Le projet a, jusqu’à maintenant, remporté deux prix de la Fondation Desjardins.

Arielle, Alexia, Sarah, Lily-Rose, Layla, Alix et Anabelle, accompagnées de Virginie, la technicienne en loisir, ont lancé le projet il y a cinq mois. Après avoir pensé à plusieurs scénarios, les étudiantes ont eu l’idée de ce projet. « Au départ, on avait proposé plusieurs projets, puis, pour finir, nous nous sommes arrêtées sur ce projet pilote », explique Anabelle.

« Le but du projet est d’éduquer les filles sur les différents produits et comment les utiliser. Le but est aussi de rendre les menstruations moins taboues », ajoute Sarah. « Nous voulons également que les produits soient accessibles dans l’école et gratuits », souligne Arielle. Parfois, les filles n’ont pas les moyens non plus de s’en procurer ou elles sont gênées d’aller en demander à quelqu’un. Il y a un groupe de personnes au conseil étudiant qui peut en offrir gratuitement», mentionne Alix.

Un projet qui va bon train

Le projet comporte trois phases. Elles en sont à la deuxième. La première phase consistait à faire des conférences avec l’Atelier Zone Verte, le partenaire du projet. Elles faisaient des rencontres et elles expliquaient à toutes les filles comment les produits fonctionnaient.  Les conférences étaient données par la propriétaire de L’Atelier Zone Verte, qui confectionne des culottes menstruelles.

« Elle a expliqué beaucoup de choses sur les menstruations. De plus, elle a expliqué tous les jetables, c’était quoi, le chimique, le chlore, le plomb (contenus dans les produits courants, non bio) puis les avantages de prendre une culotte menstruelle ou une serviette menstruelle », explique Layla. Elles ont également eu la collaboration de l’infirmière de l’école.

Les sept étudiantes ont remporté un prix pour cette première phase.

Dans la phase deux qu’elles viennent de terminer, les filles ont conçu des trousses en tissus écologiques pour y mettre une serviette de jour et de nuit, un tampon et un protège-dessous.

Elles ont aussi fait un kiosque dans l’école pour présenter les produits et pour donner de petits livrets informatifs aux étudiantes. 

Les filles ont aussi fait un sondage auprès des étudiantes de secondaire 1 et 2 afin de savoir qui avaient leurs règles. 

La phase trois consiste à installer une machine distributrice.  Elle va être placée dans une salle de bain de l’école. « Elle sera très accessible, car elle est près de toutes les classes », souligne Lily-Rose.

Une initiative fort appréciée

Le projet a suscité beaucoup d’intérêt chez les étudiantes de l’école. « Elles posaient des questions et elles voulaient savoir comment utiliser les produits », explique Layla. « Elles devenaient moins gênées de parler de menstruations», de conclure Alexia.

Les étudiantes ont reçu une bourse de 500 $ de la Fondation Desjardins pour concrétiser la troisième phase du projet. 

J’ai demandé une photo au collège pour illustration de l’article



À propos de Julie Meese

Journaliste
Julie possède une formation en littérature de l’Université de Montréal. Elle est journaliste et rédactrice depuis plus de cinq ans. Elle aime les interactions humaines, l'expérience et l'histoire des individus, qu'elle prend le grand plaisir d'écrire afin de les faire connaître aux citoyens et aux citoyennes. | Photo: Jessica Garneau
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